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Comment faites-vous côté nutrition ?

 
Lorsqu’on parle “ultra distance”, il y a des sujets auxquels on ne peut échapper : le sommeil, la nutrition, l’entraînement… Nous avons posé la question à Andrea Braga (@abragaperf), coach de nombreux amateurs d’ultra et ayant lui-même plusieurs milliers de kilomètres au compteur, à vélo comme à pied. 

Comment classerais-tu ces 3 facteurs inhérents à la performance ? 

Il est assez clair et concis sur le sujet. “Nutrition, entraînement et repos. Sans nutriments, pas de performance et sans repos pas de régénération. Ce triptyque est important”. 
Nous allons ici nous intéresser plus en détails à la nutrition pour l’ultra. Un effort qui n’a rien de court, l’effort au long cours. Lorsqu’on s’engage sur une des courses de la Race Across, on part généralement pour plusieurs jours de selle. La dépense énergétique associée va forcément s’avérer colossale.

Quel apport calorique faut-il donc privilégier pour une journée type sur la RAF ? 

Pour répondre à cette question, nous avons fait appel à Jocelyn Guillot(@jocelynguillot.diet), le nutritionniste de nombreux traileurs et cyclistes élites ou amateurs et notamment de Christophe d’Alu qui se prépare actuellement pour la Race Across America, la grande soeur de la Race Across France, qui se déroule de l’autre côté de l’Atlantique, traversant le continent américain d’ouest en est pour un total d’environ 4800 km. Rien que ça.

Pour un athlète qui va rouler +/- 20h par jour, on estime qu’il va dépenser plus ou moins 10000 calories par jour, ce qui équivaut à 4 ou 5 fois la dépense énergétique moyenne d’un homme. Il paraît difficile si ce n’est presque impossible de trouver un équilibre entre les calories dépensées et les calories consommées. Le rôle de la nutrition sur ce genre d’épreuves est de trouver des stratégies permettant d’apporter un maximum de calories, en limitant au maximum le risque de problèmes gastro-intestinaux qui pourrait empêcher l’athlète de s’alimenter correctement.

On va également privilégier des aliments à faible indice glycémique. L’indice glycémique c’est la vitesse de passage du sucre dans le temps. Le sucre de certains produits passe plus vite dans le sang que d’autres. Les aliments à fort indice glycémique vont entraîner une augmentation rapide du taux de sucre dans le sang. Cette brusque augmentation va causer un pic de glycémie. Ce pic sera inévitablement suivi d’une chute de la glycémie et c’est là que le “coup de mou” apparaît. Une énergie en dent de scie, c’est tout ce que l’on cherche à éviter sur une épreuve d’ultra distance. En optant pour des produits à faible indice glycémique, on s’assure un apport énergétique stable tout au long de l’effort. Des produits sans sucres ajoutés comme les produits Holyfat peuvent être une bonne source d’énergie de par leur digestibilité et leur ratio poids/apport énergétique quasi imbattable. 

Côté hydratation, on va viser un apport à hauteur d’environ 500 mL / heure(dépend du taux de sudation, conditions climatiques…) afin de prévenir tous risquent de déshydratation qui est l’une des causes principales d’abandons sur les évènements d’ultra.